MEB : mission séduction à Londres
Après Ryad, Londres. Le Monaco Economic Board a embarqué 62 entrepreneurs monégasques dans la capitale britannique.
62 décideurs de la Principauté représentant 44 entreprises avaient fait le déplacement à Londres. Objectif de cette nouvelle mission économique organisée par le MEB : développer leur carnet d’adresses et booster leur business, grâce à l’action combinée de l’ambassadrice de Monaco Evelyne Genta et de la London Chamber of Commerce and Industry. Il s’agissait aussi (voire surtout) de défendre « les atouts de la Principauté comme destination auprès d’investisseurs », dixit le MEB. Après Riyad en Arabie Saoudite et Casablanca au Maroc, les entrepreneurs monégasques ont fait escale au bord de la Tamise pour aller draguer les non dom, ces riches étrangers qui bénéficient du titre de résidents britanniques sans être domiciliés en Angleterre et leur permettant de ne pas être imposés sur leurs revenus acquis hors de Grande-Bretagne… Ce régime fiscal va en effet être supprimé en avril 2025, et les nombreux avocats, banquiers et conseillers monégasques avaient à cœur de montrer que « la Principauté est une option pour certains Londoniens en tant que lieu de résidence et d’investissements, grâce à des atouts tels que la qualité de vie, la fiscalité douce, la sécurité ou encore la stabilité », explique-t-on au MEB. Sous l'égide d’Evelyne Genta, les entrepreneurs monégasques ont ainsi rencontré au Royal Thames Yacht Club de Knightsbridge, une soixantaine de contacts dans la finance, qu'ils soient conseillers juridiques, family offices, fiscalistes, experts comptables ou banquiers. Quant à l'AMAF, représentée par son vice-président, Alejandro Velez, elle a pu ainsi faire une présentation complète de la place financière tandis que le cabinet CMS ne mette en exergue les vertus de la législation monégasque... C’est pourquoi aussi Justin Highman et Guillaume Rose, respectivement Directeur Général Adjoint et Directeur Général Exécutif du MEB ont participé aux côtés de Frédéric Genta et Chloé Leclercq Boscagli au dîner Monaco Private Label. Ce repas exclusif avec des HNWI étant l’endroit privilégié pour glisser les avantages liés à la stabilité politique et à la fiscalité douce de la Principauté tout en rassurant sur les effets d’une éventuelle inscription sur la liste grise du Gafi… Ce repas, organisé par la Cellule Attractivité du Gouvernement et le Monaco Private Label, avait pour but de « convaincre une trentaine d’entrepreneurs et d’investisseurs intéressés par la Principauté de s’y installer et d’y créer de la valeur économique.
140 licornes au Royaume-Uni
Autres moments forts de cette mission de 48h : les rencontres à la London School of Economics and Political Science (LSE) pour écouter les responsables de LSE Generate, un espace d'émulation par le coworking dédié à l'innovation et à l'entreprenariat, ou encore au Royal Automobile Club, avec une présentation de Patrick Armstrong, Chief Investment Officer de Plurimi, une société implantée à Londres et à Monaco qui propose un système de prédiction des marchés basé sur l'intelligence artificielle. Malgré la migration d’emplois depuis la City vers l’Europe continentale depuis le Brexit, la puissance financière de Londres « continue de prospérer en s’appuyant notamment sur les 73 accords de libre-échange signés avec différents pays, l’accord avec l’Union Européenne ou encore l’intégration à venir au sein de l'accord de partenariat transpacifique CPTTP », selon Jo Hawley, Déléguée commerciale adjointe Europe et Ministre Conseillère aux affaires commerciales à l’ambassade du Royaume Uni de Paris. Londres reste une place incontournable de la Fintech et plus largement un hub de nouvelles technologies. Autant de caractéristiques susceptibles d’intéresser les entreprises monégasques selon Jo Hawley qui poursuit : « Après les Etats-Unis et la Chine, le Royaume-Uni est le pays qui a vu naître le plus de licornes, 140 à ce jour, valorisées à plus de 1 000 milliards de livres. L’intelligence artificielle, la cybersécurité, les semi-conducteurs, les énergies propres comme l’hydrogène ou encore les technologies quantiques font partie de nos priorités. »